{"id":1891,"date":"2023-10-06T12:29:26","date_gmt":"2023-10-06T10:29:26","guid":{"rendered":"https:\/\/multi.leprado.org\/testleprado\/?page_id=1891"},"modified":"2024-08-16T09:17:07","modified_gmt":"2024-08-16T07:17:07","slug":"histoire-du-prado","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/leprado.org\/histoire-du-prado\/","title":{"rendered":"Histoire du Prado"},"content":{"rendered":"\t\t
Le P\u00e8re Chevrier aime tellement les pauvres et il aime tellement le Christ et son \u00c9vangile qu’il est constamment anim\u00e9 par cette conviction que \u00ab\u00a0les pauvres ont droit \u00e0 l’\u00c9vangile, \u00e0 tout l’\u00c9vangile<\/u>\u00ab\u00a0.<\/p>
Il croit que les jeunes, entr\u00e9s au travail d\u00e8s l’\u00e2ge de 8 ans <\/u>dans des verreries, vitrioleries et autres usines de Lyon et qui se retrouvent \u00e0 12 ou 15 ans sans savoir lire et sans avoir fait le cat\u00e9chisme, sont capables d’\u00e9prouver une grande joie \u00e0 conna\u00eetre le Christ.<\/p>
Dans ses tentatives pour traduire dans sa vie ce qu’il a d\u00e9couvert<\/b>.<\/em><\/p> Il se consacre surtout \u00e0 faire le cat\u00e9chisme<\/strong> aux enfants\u00a0: beaucoup d’entre eux travaillent depuis l’\u00e2ge de 8 ou 9 ans et n’ont jamais \u00e9t\u00e9 \u00e0 l’\u00e9cole ou au cat\u00e9chisme.<\/p> Mais rapidement, il constate qu’ils sont laiss\u00e9s pour compte, incompris et mal trait\u00e9s, dans cette cit\u00e9 pourtant faite pour les pauvres. Il voudrait qu’ils soient chez eux, accueillis, respect\u00e9s, \u00e9cout\u00e9s, aim\u00e9s\u00a0: c’est dans ce climat-l\u00e0 qu’il entend leur faire conna\u00eetre le Christ et son message.<\/p> Il sent qu’il faudrait leur chercher \u00ab\u00a0un endroit pour eux tout seuls\u00a0\u00bb, sinon ce sera impossible. Cependant il h\u00e9site, il n’a pas du tout envie de se mettre une maison sur le dos… Finalement, ayant acquis la certitude que Dieu l\u2019appelle dans ce sens, il se d\u00e9cide. C’est ainsi qu’il cr\u00e9e l\u2019\u0152uvre de la premi\u00e8re communion, au Prado en 1860<\/u>.<\/p> Il y avait dans le faubourg une salle de bal<\/strong> tr\u00e8s connue et tr\u00e8s mal fam\u00e9e o\u00f9 mille personnes pouvaient danser \u00e0 l’aise, qui s’appelait \u00ab\u00a0Le Prado\u00a0\u00bb.<\/strong> Un jour, le P\u00e8re Chevrier y voit un \u00e9criteau \u00ab\u00a0\u00e0 louer ou \u00e0 vendre\u00a0\u00bb. Il s’y, installe avec \u00ab\u00a0ses enfants\u00a0\u00bb. Il les garde six mois et les prend compl\u00e8tement \u00e0 charge, puis il en prend une nouvelle \u00ab\u00a0s\u00e9rie\u00a0\u00bb pour six mois… et ainsi de suite.<\/p> Ils ont entre douze et dix-huit ans. C’est \u00ab\u00a0un petit monde bigarr\u00e9 et pas facile\u00a0\u00bb qui a d\u00e9j\u00e0 appris beaucoup de choses \u00e0 \u00ab\u00a0l’\u00e9cole de la rue\u00a0\u00bb et des ateliers. Des parents envoient leurs enfants parce que ce sont des d\u00e9linquants, d’autres demandent au P. Chevrier d’aller les retirer de la prison pour les prendre au Prado. Un t\u00e9moin raconte\u00a0: \u00ab\u00a0J’ai souvent vu de grands jeunes gens de 16 \u00e0 20 ans se pr\u00e9parer \u00e0 faire leur premi\u00e8re communion. Quelques-uns avaient \u00e9t\u00e9 employ\u00e9s chez les saltimbanques, ils \u00e9taient tr\u00e8s experts dans les exercices d’acrobates, de boxeurs, de mangeurs d’\u00e9toupe, de n\u00e8gres d’occasion. Aussi les r\u00e9cr\u00e9ations \u00e9taient-elles des r\u00e9p\u00e9titions assez r\u00e9ussies des f\u00eates foraines<\/em>\u00ab\u00a0.<\/p> Il veut les instruire et leur faire d\u00e9couvrir le Christ dans un climat chaleureux de confiance et de simplicit\u00e9. Des transformations surprenantes s’op\u00e9raient en eux.<\/p>\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t Un hommage au Cur\u00e9 d\u2019Ars \u2013 qu\u2019il avait rencontr\u00e9 \u00e0 deux reprises<\/span><\/p> \u00ab L\u2019amour de Dieu et du prochain, voil\u00e0 le principe et la s\u00e8ve vivifiante de tout, qui doit produire tout en nous ; quand il y a cela dans une \u00e2me, il y a tout ce qu\u2019il faut. Mieux vaut la charit\u00e9 sans ext\u00e9rieur qu\u2019un ext\u00e9rieur sans charit\u00e9. Mieux vaut le d\u00e9sordre avec l\u2019amour que l\u2019ordre sans amour.<\/strong> C\u2019est ce que le cur\u00e9 d\u2019Ars exprimait d\u2019une mani\u00e8re assez dr\u00f4le quand, parlant des petites filles de sa Providence que l\u2019on conduisait d\u2019apr\u00e8s ces principes, puisque sa fille Catherine ne connaissait pas les m\u00e9thodes disciplinaires, et parlant de ce genre de vie et le comparant \u00e0 la nouvelle mani\u00e8re que l\u2019on introduisait dans sa Providence, quand une fois on l\u2019e\u00fbt forc\u00e9 de laisser le gouvernail \u00e0 d\u2019autres, plus habiles selon le monde, il disait qu\u2019il aimait bien sa petite bourdifaille d\u2019autrefois. \u00bb (VD, 223).<\/p>\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t Lire la Suite<\/b>\u2026 Un nom deux histoires<\/a><\/p>\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t En 1954, le Prado, qui rassemblait des pr\u00eatres appartenant \u00e0 divers dioc\u00e8ses fran\u00e7ais, demandait au Saint-Si\u00e8ge d\u2019\u00eatre reconnu comme un Institut S\u00e9culier de droit pontifical. Il pr\u00e9voyait dans ses constitutions l\u2019existence d\u2019une \u00ab communaut\u00e9 g\u00e9n\u00e9rale \u00bb, prenant le relais de l\u2019ancien \u00ab corps franc \u00bb, ses membres \u00e9tant incardin\u00e9s \u00e0 l\u2019Institut et d\u00e9pendant donc en premier du sup\u00e9rieur g\u00e9n\u00e9ral du Prado, d\u2019o\u00f9 l\u2019appellation de \u00ab communaut\u00e9 g\u00e9n\u00e9rale \u00bb, l\u2019appartenance des autres membres de l\u2019Institut \u00e9tant en premier dioc\u00e9saine. Les Constitutions de 1954 ayant \u00e9t\u00e9 approuv\u00e9es de mani\u00e8re provisoire en f\u00e9vrier 1957, \u00e0 partir de cette date le Sup\u00e9rieur g\u00e9n\u00e9ral du Prado put donc incardiner \u00e0 l\u2019Institut et appeler aux ordres.<\/p>\n Parmi les membres de l\u2019ancien \u00ab corps franc \u00bb, certains opt\u00e8rent pour le statut quo ; d\u2019autres demand\u00e8rent \u00e0 \u00eatre incardin\u00e9s dans le dioc\u00e8se o\u00f9 ils se trouvaient ; beaucoup pass\u00e8rent \u00e0 la Communaut\u00e9 g\u00e9n\u00e9rale.<\/p>\nLe Prado,
Une salle de bal qui devient \u00ab\u00a0l\u2019\u0153uvre de la premi\u00e8re communion\u00a0\u00bb<\/h3>\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t
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\n\nLe Prado : un nom, deux histoires<\/h2>\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t
L<\/b>a traduction pratique de l\u2019intuition spirituelle re\u00e7ue dans la nuit de No\u00ebl 1856 par le p\u00e8re Antoine Chevrier a connu une \u00e9volution, de la part des g\u00e9n\u00e9rations qui ont succ\u00e9d\u00e9 au P\u00e8re fondateur. Comment analyser l\u2019\u00e9volution historique de l\u2019\u0153uvre de la Premi\u00e8re communion qui, d\u00e8s le d\u00e9but, \u00e9tait tr\u00e8s marqu\u00e9e par l\u2019urgence pastorale de l\u2019\u00e9vang\u00e9lisation des pauvres\u00a0? Comment ce que nous regardons aujourd\u2019hui comme \u00ab\u00a0l\u2019\u0153uvre \u00e9ducative du Prado\u00a0\u00bb est-elle toujours en conformit\u00e9 avec la v\u00e9ritable intuition de son Fondateur\u00a0? Que signifie aujourd\u2019hui se r\u00e9f\u00e9rer \u00e0 cette origine-l\u00e0\u00a0pour l\u2019Association des Pr\u00eatres du Prado et leur mission d\u2019\u00e9vang\u00e9liser les pauvres ? A toutes ces questions, nous essaierons de proposer une r\u00e9flexion et ainsi mieux comprendre et de nous situer par rapport \u00e0 l\u2019esprit d\u2019une gr\u00e2ce que le P\u00e8re Chevrier a re\u00e7ue et que l\u2019<\/span>\u00c9<\/span>glise a confirm\u00e9 et confi\u00e9 \u00e0 la famille spirituelle du Prado.<\/span><\/p>
La cr\u00e9ation de la \"Communaut\u00e9 G\u00e9n\u00e9rale\"<\/h2>\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t