{"id":4450,"date":"2024-07-01T10:34:04","date_gmt":"2024-07-01T08:34:04","guid":{"rendered":"https:\/\/leprado.org\/?page_id=4450"},"modified":"2025-02-21T09:22:02","modified_gmt":"2025-02-21T08:22:02","slug":"au-service-des-migrants","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/leprado.org\/au-service-des-migrants\/","title":{"rendered":"Au service des migrants"},"content":{"rendered":"\t\t
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Au service des migrants<\/strong><\/p>\n Extrait (pages 324-325<\/i>) de l\u2019ouvrage de\u00a0Mgr Olivier de Berranger<\/b>,\u00a0Alfred Ancel, un homme pour l\u2019\u00c9vangile<\/b>, 1898-1984,<\/em> Centurion,1988.<\/p>\n \u00ab Je crois avoir acquis progressivement une certaine conscience internationale et un certain sens de la catholicit\u00e9 de l’\u00c9glise, \u00e0 cause des voyages que j’ai faits pour visiter les pr\u00eatres du Prado dans diverses nations. De plus, en Alg\u00e9rie, comme en Espagne, en Italie ou au Portugal, j’ai entendu parler de ceux qui \u00e9taient (immigr\u00e9s) en France ; j’ai entendu les jugements que l’on portait sur la France ; et, me retrouvant ici, j’ai entendu les r\u00e9actions des Fran\u00e7ais vis-\u00e0-vis de nos fr\u00e8res migrants (…).<\/p>\n Personnellement, je reconnais volontiers ce que j’ai re\u00e7u de nos fr\u00e8res \u00e9trangers dans les voyages que j’ai faits en divers pays, sp\u00e9cialement en Italie et en Espagne. Dans chaque s\u00e9jour, j’ai beaucoup appris et beaucoup re\u00e7u et j’\u00e9prouvais le besoin de leur dire merci. \u00bb<\/p>\n Le P\u00e8re Ancel donna ce t\u00e9moignage le 21 novembre 1971 lors de la premi\u00e8re session lyonnaise de \u00ab pastorale des migrants \u00bb \u00e0 laquelle il avait particip\u00e9 comme responsable de cette pastorale. Il y fut nomm\u00e9, \u00e0 sa demande, aussit\u00f4t apr\u00e8s l’Assembl\u00e9e internationale du Prado qui avait \u00e9lu Pierre Berthelon pour lui succ\u00e9der apr\u00e8s l\u2019ach\u00e8vement de son cinqui\u00e8me mandat \u00e0 la t\u00eate de l’Institut. Cette session avait \u00e9t\u00e9 pr\u00e9par\u00e9e par son pr\u00e9d\u00e9cesseur au poste de d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 pour les migrants, mort subitement au mois de juillet pr\u00e9c\u00e9dent : Antoine Goutagny. Ainsi le P\u00e8re Ancel, qui avait \u00e9t\u00e9 initi\u00e9 par le P\u00e8re Goutagny \u00e0 une attention particuli\u00e8re aux jeunes Italiens de Gerland dans les ann\u00e9es 30, se retrouvait quarante ans plus tard l’h\u00e9ritier d’une charge que le P\u00e8re Goutagny avait port\u00e9e avec beaucoup de c\u0153ur et d’imagination. Ces deux traits personnels sont d’ailleurs significatifs plus largement de tout un effort de l’\u00c9glise de France pour rejoindre les ethnies diverses qui se sont succ\u00e9d\u00e9 sur son sol depuis la derni\u00e8re guerre. En abordant ici l\u2019engagement du P\u00e8re Ancel dans cet effort remarquable, nous ne pourrons oublier qu’il s’y inscrit comme une contribution, non n\u00e9gligeable certes, mais solidaire de ce qui l’a pr\u00e9c\u00e9d\u00e9 et suivi en ce domaine.<\/p>\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t Extrait (pages 265-263<\/i>) de l\u2019ouvrage de\u00a0Mgr Olivier de Berranger<\/b>,\u00a0Alfred Ancel, un homme pour l\u2019\u00c9vangile<\/b>, 1898-1984,<\/em> Centurion,1988.<\/p>\n Du 8 au 10 juin 1965, au moment o\u00f9 allait s’ouvrir la derni\u00e8re session du Concile, eut lieu \u00e0 Caluire le \u00ab Chapitre du Prado \u00bb. C’est le m\u00eame Mgr Marty qui fera en sorte, lors de la r\u00e9daction du D\u00e9cret conciliaire sur \u00ab le minist\u00e8re et la vie des pr\u00eatres \u00bb, que l’apostolat du pr\u00eatre au travail soit d\u00fbment mentionn\u00e9. Enfin, le 23 octobre 1965, l’Assembl\u00e9e pl\u00e9ni\u00e8re de l’\u00c9piscopat fran\u00e7ais se tenait \u00e0 Rome. C’est l\u00e0 que fut rendue publique sa d\u00e9cision, \u00ab d’autoriser un petit nombre de pr\u00eatres \u00e0 travailler \u00e0 plein temps dans les usines et sur les chantiers, apr\u00e8s une pr\u00e9paration appropri\u00e9e \u00bb. Le communiqu\u00e9 donnait, au sujet de l’action temporelle, l’orientation suivante: \u00ab Le pr\u00eatre au travail pourra se syndiquer, mais, sachant que les t\u00e2ches temporelles reviennent en propre aux militants ouvriers, il s’abstiendra de prendre des responsabilit\u00e9s dans l’action syndicale et politique, \u00e0 quelque niveau que ce soit. \u00bb<\/p>\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t Durant l’ann\u00e9e suivante, le groupe des pr\u00eatres qui devaient entrer dans cette voie se constitua dioc\u00e8se par dioc\u00e8se, selon des crit\u00e8res \u00e9tablis par la Mission ouvri\u00e8re. Un accord de celle-ci avec la Mission de France intervint le 30 mai 1966. Et, le 4 octobre suivant, avait lieu pour ces pr\u00eatres une derni\u00e8re session de pr\u00e9paration dans les locaux du s\u00e9minaire de vocations adultes de Morsang-sur-Orge. Le P\u00e8re Ancel \u00e9tait appel\u00e9 \u00e0 y animer la retraite.<\/p>\n Il commen\u00e7a ainsi : \u00abJe voudrais vous dire ma joie, en vous voyant rassembl\u00e9s ici. Nous avons beaucoup souffert, nous tous qui, dans le pass\u00e9, avons d\u00fb arr\u00eater notre travail ; mais c’est une joie pour nous et une immense esp\u00e9rance de voir que ce qui a \u00e9t\u00e9 commenc\u00e9 hier se continuera demain. Sans doute, la mani\u00e8re ne sera pas la m\u00eame, mais l’\u00e9lan profond est identique. Nous voulons, par une pr\u00e9sence sacerdotale en plein monde ouvrier, lui montrer d’une fa\u00e7on concr\u00e8te que l’\u00c9glise tout enti\u00e8re, avec ses la\u00efcs et avec ses pr\u00eatres, est avec lui. Nous voulons aussi lui apporter le message du Christ, dans sa totalit\u00e9 certes, mais de telle fa\u00e7on qu’il puisse le comprendre et l’accepter. Pr\u00e9sence de signe, pr\u00e9sence d’\u00e9vang\u00e9lisation, c’est ce qu’ont voulu les premiers pr\u00eatres-ouvriers, c’est ce que vous voulez aussi, vous qui allez entrer au travail. La deuxi\u00e8me vague suit la premi\u00e8re vague ; c’est le m\u00eame flot. \u00bb<\/p>\n \u00a0<\/p>\n
Les pr\u00eatres au travail<\/strong><\/p>\n
Le P\u00e8re Ancel y laissait d\u00e9finitivement le \u00ab Prado de France\u00bb aux P\u00e8res Sabin Saint-Gaudens et Pierre Homery, pour se consacrer au \u00ab Prado international\u00bb. Il avait pris la parole sur les \u00ab pr\u00eatres au travail \u00bb, disant : \u00abJ’avoue que je pr\u00e9f\u00e9rerais qu’on ne parl\u00e2t pas de pr\u00eatres-ouvriers. On n’a jamais dit de saint Paul qu’il f\u00fbt ap\u00f4tre-ouvrier. Il \u00e9tait ap\u00f4tre du Christ, cela lui suffisait (…). Voici donc quelle serait ma conclusion : la pr\u00e9sence aux hommes s’impose au pr\u00eatre au nom m\u00eame de sa mission apostolique ; elle s’impose \u00e0 lui d’une fa\u00e7on sp\u00e9ciale vis-\u00e0-vis des pauvres et de tous ceux qui sont loin ; mais elle ne doit jamais constituer une option d’ordre temporel. Par cons\u00e9quent, dans notre pr\u00e9sence aux hommes, et cela vaut surtout pour ceux qui obtiendront la permission de travailler de leurs mains, nous agirons toujours en pr\u00eatres uniquement orient\u00e9s vers notre mission de salut et profond\u00e9ment unis \u00e0 un la\u00efcat que nous aiderons \u00e0 prendre toutes ses responsabilit\u00e9s aussi bien dans la cit\u00e9 terrestre que dans l’\u00c9glise de Dieu. \u00bb De son c\u00f4t\u00e9, la Mission de France avait eu son Assembl\u00e9e g\u00e9n\u00e9rale \u00e0 Pontigny du 30 ao\u00fbt au 3 septembre et Mgr Fran\u00e7ois Marty y avait d\u00e9clar\u00e9 devant la Presse, au sujet des pr\u00eatres au travail : \u00ab Les probl\u00e8mes pos\u00e9s par cette forme d’apostolat doivent \u00eatre \u00e9tudi\u00e9s le plus s\u00e9rieusement possible avec la Mission ouvri\u00e8re dans la fid\u00e9lit\u00e9 \u00e0 l’\u00c9glise. \u00bb<\/p>\n\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t
Voir aussi Alfred Ancel travailleur \u00e0 Gerland<\/b>,\u00a0cliquez-ici<\/a>.<\/p>\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t