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Enfin, prenez le temps de regarder également ces vidéos se rapportant aux laïc(que)s de la famille pradosienne :
Témoignages de pradosiens
Voici des enregistrements vidéo de pradosiens/pradosiennes qui ont bien connu le Père Alfred Ancel :
À lire également :
Suite au témoignage de Bruno Bibollet, regard du Père Ancel sur Dom Helder Camara
Extrait (pages 306-308) de l’ouvrage de Mgr Olivier de Berranger, Alfred Ancel, un homme pour l’Évangile, 1898-1984, Centurion,1988.
Février 1968 Bouclant son deuxième séjour en Amérique latine, le Père Ancel était de nouveau à Recife le 18 février : il lui avait fallu, après avoir survolé l’Uruguay et le Paraguay, traverser tout l’Est du pays : neuf heures d’avion. Il prêcha encore une retraite à une trentaine de prêtres, auxquels s’étaient mêlés deux Frères de Taizé présents à Olinda : « les plus assidus devant le Saint Sacrement », remarqua-t-il. Il nota aussi, dans les échanges, les « très bonnes interventions» d’un aumônier d’A.C.O. qui soulignait l’exigence de « mettre en œuvre la religiosité populaire au service de l’évangélisation ». Le 22 février, le Père Ancel rencontrait en soirée les militants chrétiens du monde rural qui lui parlèrent des 50 000 prostituées de Recife : beaucoup de très jeunes filles venues de la campagne à cause de la faim qui y régnait. Le surlendemain, à Tuparetama, dans l’État du Pernambuco, le Père Ancel se laissa entraîner à assister au défilé du Carnaval. Voici la brève description qu’il en fit : « C’est le maire qui l’anime, aspersion de poudre de talc, musique, danses, camion bourré d’enfants.» On n’en saura pas plus long; il est vrai que le Père Ancel ne voyait pas les couleurs…
Le 27 février, le Père Ancel visitait Dom Helder pour la seconde fois. Celui-ci lui apprit sa décision de quitter son palais épiscopal pour vivre au milieu de son peuple. Le Père Ancel nota les propos de l’archevêque d’Olinda et Recife : « Il respecte ceux qui ont fait l’option de la violence ; mais une révolution violente ne peut réussir aujourd’hui : l’armée l’écraserait ; le peuple n’est pas conscientisé, il faut d’abord mettre les hommes debout ; la révolution ne serait pas capable de gouverner le pays. Mais, me dit-il, nous n’avons pas le droit d’abandonner notre peuple. Nous sommes en face d’un désordre établi. Si un laïc disait ce que je dis, on le mettrait en prison. On ne m’a pas encore mis en prison. Je n’attaque personne, mais je dénonce l’injustice… » Et le Père Ancel de conclure : « On ne peut pas ne pas être impressionné par cet homme qui veut être uniquement un homme de Dieu. Il a sûrement un charisme prophétique. On ne voit pas chez lui des orientations pastorales précises. Il est plus celui qui sent et qui voit et qui intervient, que celui qui pense, qui oriente et qui organise. Sa foi et son espérance, dans une charité sans limite (il ne dit du mal de personne), sont profondément vivifiantes. » D’ailleurs, Dom Helder encouragea son visiteur à faire une conférence publique sur « La mission de l’Église dans les affaires temporelles ». Mais comme Mgr Ancel s’exprimait en français, il y eut peu de monde. Son hôte tint cependant à être présent et dit aux auditeurs : « La hiérarchie doit intervenir dans le domaine social. On ne peut pas laisser les laïcs tout seuls. » Il y avait, tout près du lieu de la conférence, une favella que la police avait voulu détruire. Ici, comme à Bogota, un prêtre – le Padre Alessandro, un « prophète d’autrefois » venu d’Italie, écrit à son sujet le Père Ancel – s’était interposé, et, pour l’heure, les habitants n’en avaient pas été chassés.
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