EXPO ANCEL 2024

La famille pradosienne

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  • Témoignages de pradosiens, cliquez-ici.


  • Suite au témoignage de Bruno Bibollet, regard du Père Ancel sur Dom Helder Camara, cliquez-ici. 
Alfred Ancel - La famille pradosienne

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Enfin, prenez le temps de regarder également ces vidéos se rapportant aux laïc(que)s de la famille pradosienne :

  • Rencontre du 5 novembre 2019 au Prado de Lyon, cliquez-ici.
  • Rencontre du 1er février 2022
    >> D’une place flottante et indéterminée à une communauté de laïcs impliqués, cliquez-ici.
    >> Présentation de la démarche des laïcs, cliquez-ici.

Témoignages de pradosiens

Voici des enregistrements vidéo de pradosiens/pradosiennes qui ont bien connu le Père Alfred Ancel :  

  • Regis Charre, prêtre, membre de l’Institut de l’institut séculier du Prado s’exprime à propos de ses contacts avec le Père Alfred Ancel. Souvenirs, cliquez-ici.

  • Pierre Boisnard, laïc consacré, membre de l’institut séculier du Prado s’exprime à propos de ses contacts avec le Père Alfred Ancel. Souvenirs, cliquez-ici.

  • Monique Lecœur, religieuse pradosienne : « Alfred Ancel, supérieur du Prado, évêque auxiliaire de Lyon était pour moi comme un frère », cliquez-ici.

  • Bruno Bibollet : « J’ai le souvenir de deux visages qui m’on profondément marqués : celui du Père Alfred Ancel et celui de Dom Hélder Câmara », cliquez-ici.

 

À lire également :  

  • Yves Musset – « Une vie avec le Christ à l’école du Père Chevrier. Alfred Ancel (1898-1984) » 2010 (page 145).
    […] « Dans ce compte rendu de son premier voyage en Amérique Latine, après avoir nommé Mgr Helder Camara, « devenu depuis quelques mois archevêque de Récif », chez qui il réside du 29 août au 4 septembre 1964, il exprime sa joie d’avoir revu « dans leur propre pays au milieu de leurs prêtres et de leurs fidèles », les évêques qu’il avait rencontrés au Concile. « J’ai été frappé, dit-il, par leur espérance. Il faut beaucoup prier pour eux. Leur rôle est capital dans cet immense effort de promotion humaine et chrétienne qui s’accomplit en Amérique Latine. Pleinement respectueux de l’autonomie de la société temporelle, ils ont en même temps une conscience très vive de la responsabilité de l’Eglise dans l’édification de la Cité terrestre comme dans l’établissement du Royaume des cieux. D’ailleurs, les deux, quelques distincts qu’ils soient, ne font qu’un ». […]

  • Robert Daviaud – « Écrits d’Alfred Ancel réunis par Robert Daviaud » (page 10). […]
    « Mes amis, restez toujours attentifs aux appels du Christ dans les pauvres. Pensez à ces multitudes d’hommes qui attendent leur libération, mais qui sont tellement écrasés qu’ils n’arrivent même pas à se redresser. Pensez aussi à ceux qui n’en peuvent plus et qui se révoltent. Surtout, ne les condamnons pas. Les responsables de leur violence, ce ne sont pas eux, mais ceux qui les oppriment. Mais la violence n’est pas la voie des pauvres. J’admire Camille Torres, mais ce n’est pas lui que je veux suivre ; je préfère Helder Camara. Et je préfère encore plus ceux qui partage la vie des pauvres, souffrent avec eux, humiliés avec eux, afin de pouvoir se redresser avec eux et agir avec eux dans la pleine conscience de leur dignité d’hommes et de fils de Dieu. Il y aurait tant à dire, mais j’arrête. » […] 

Suite au témoignage de Bruno Bibollet, regard du Père Ancel sur Dom Helder Camara

Extrait (pages 306-308) de l’ouvrage de Mgr Olivier de Berranger, Alfred Ancel, un homme pour l’Évangile, 1898-1984, Centurion,1988.

Février 1968 Bouclant son deuxième séjour en Amérique latine, le Père Ancel était de nouveau à Recife le 18 février : il lui avait fallu, après avoir survolé l’Uruguay et le Paraguay, traverser tout l’Est du pays : neuf heures d’avion. Il prêcha encore une retraite à une trentaine de prêtres, auxquels s’étaient mêlés deux Frères de Taizé présents à Olinda : « les plus assidus devant le Saint Sacrement », remarqua-t-il. Il nota aussi, dans les échanges, les « très bonnes interventions» d’un aumônier d’A.C.O. qui soulignait l’exigence de « mettre en œuvre la religiosité populaire au service de l’évangélisation ». Le 22 février, le Père Ancel rencontrait en soirée les militants chrétiens du monde rural qui lui parlèrent des 50 000 prostituées de Recife : beaucoup de très jeunes filles venues de la campagne à cause de la faim qui y régnait. Le surlendemain, à Tuparetama, dans l’État du Pernambuco, le Père Ancel se laissa entraîner à assister au défilé du Carnaval. Voici la brève description qu’il en fit : « C’est le maire qui l’anime, aspersion de poudre de talc, musique, danses, camion bourré d’enfants.» On n’en saura pas plus long; il est vrai que le Père Ancel ne voyait pas les couleurs… 

Le 27 février, le Père Ancel visitait Dom Helder pour la seconde fois. Celui-ci lui apprit sa décision de quitter son palais épiscopal pour vivre au milieu de son peuple. Le Père Ancel nota les propos de l’archevêque d’Olinda et Recife : « Il respecte ceux qui ont fait l’option de la violence ; mais une révolution violente ne peut réussir aujourd’hui : l’armée l’écraserait ; le peuple n’est pas conscientisé, il faut d’abord mettre les hommes debout ; la révolution ne serait pas capable de gouverner le pays. Mais, me dit-il, nous n’avons pas le droit d’abandonner notre peuple. Nous sommes en face d’un désordre établi. Si un laïc disait ce que je dis, on le mettrait en prison. On ne m’a pas encore mis en prison. Je n’attaque personne, mais je dénonce l’injustice… » Et le Père Ancel de conclure : « On ne peut pas ne pas être impressionné par cet homme qui veut être uniquement un homme de Dieu. Il a sûrement un charisme prophétique. On ne voit pas chez lui des orientations pastorales précises. Il est plus celui qui sent et qui voit et qui intervient, que celui qui pense, qui oriente et qui organise. Sa foi et son espérance, dans une charité sans limite (il ne dit du mal de personne), sont profondément vivifiantes. » D’ailleurs, Dom Helder encouragea son visiteur à faire une conférence publique sur « La mission de l’Église dans les affaires temporelles ». Mais comme Mgr Ancel s’exprimait en français, il y eut peu de monde. Son hôte tint cependant à être présent et dit aux auditeurs : « La hiérarchie doit intervenir dans le domaine social. On ne peut pas laisser les laïcs tout seuls. » Il y avait, tout près du lieu de la conférence, une favella que la police avait voulu détruire. Ici, comme à Bogota, un prêtre – le Padre Alessandro, un « prophète d’autrefois » venu d’Italie, écrit à son sujet le Père Ancel – s’était interposé, et, pour l’heure, les habitants n’en avaient pas été chassés.

Alfred Ancel - La famille pradosienne